La langue rapaillée; combattre l'insécurité linguistique des Québécois


Les Québécois parlent-ils mal?

Crédit photo: Pixabay
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On entend souvent  dire: « Au Québec, les gens parlent mal!» Est-ce vrai? Selon Anne-Marie Beaudoin-Bégin, auteure du livre La langue rapaillée; combattre l'insécurité linguistique des Québécois, les Québécois ne parlent pas mal. Elle explique, dans son essai, que la plupart des discours sur la langue relèvent de l'approche prescrive. L'approche prescrive se base sur une norme tels le dictionnaire et la grammaire pour accepter ou refuser certaines formes. Mme Beaudoin-Bégin opte plutôt pour l'approche descriptive, qui veut regrouper les formes existantes et possibles sans porter de jugement.

L'auteure précise tout de même l'importance de la norme prescriptive: le français soigné. Par contre, elle veut souligner la confusion entre langue standard et langue. Elle explique que toutes langues comportent des variétés (soutenue, neutre, familière et populaire) et que la norme n'est pas propre à la langue. Il s'agit plutôt d'un fait social soumis à des variantes géographies, situationnelles, temporelles et socio-économiques. Elle en vient à dire qu'il n'y pas seulement une langue française mais des langues françaises.

 

Le registre soigné est utilisé pour des situations officielles tant dis que le registre familier, comme le nom le dit, est utilisé dans des situations familières (situations informelles). Mme Beaudoin-Bégin fait une analogie avec le rôle des vêtements: dans un gala, les gens ne s'habillent pas comme chez eux dans leur salon. Doit-on pour autant dire que les vêtements de maison moins chics sont à bannir? Je trouve que cet exemple est très révélateur et très vrai.

 

Comme dit plus haut, il ne faut pas proscrire le registre soigné. Utiliser le registre familier à l'oral n'est pas dégradant pour la langue française. Par contre, ne pas maîtriser le code standard à l'écrit est une pauvreté linguistique.

 

J'ai eu la chance de lire son essai dans le cadre du cours DDL2735. J'étais une de celle qui disais qu'au Québec, on parle mal. J'étais, de tout évidence, mal renseignée. J'ai été agréablement surprise et je suis tout à fait en accord avec les propos d'Anne-Marie Beaudoin-Bégin.

 


Source de la vidéo: 1 jour, 1 question. Youtube

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