Troubles déficitaires de l'attention et autres troubles de comportement vus sous l'angle de la neuroéducation


Nous entendons beaucoup parler des enfants ayant des troubles déficitaires de l'attention et/ou de comportement. Ce qui est intéressant, c'est que dans le cours DDD4000 Introduction à la neuroéducation, le professeur Steve Masson nous a fait voir ces troubles sous un angle neurologique. En tant que future enseignante, il est bien de comprendre la provenance de ces troubles.

 

En ce qui concerne les troubles déficitaires de l'attention, les particularités cérébrales se situent au niveau du cortex préfrontal, du cortex cingulaire antérieur et du striatum. Une recherche a démontré, avec une tâche liée à l'inhibition, que le cortex cingulaire antérieur des élèves en contrôle était activé tandis que celui des élèves TDAH l'était beaucoup moins. Les régions du cortex préfrontal et celui du striatum étaient également sous activées chez les élèves TDAH.

Les causes de ces troubles seraient probablement liées à des neurotransmetteurs en particulier, la dopamine (inhibiteurs) qui serait moins efficace.

Une des solutions pour avoir un meilleur contrôle est le médicament contenant du méthylphénidate. Ce médicament agit directement sur la dopamine. Il existe le neurofeedback, qui serait efficace pour ces élèves. Le neurofeedback, aussi connu sous les appellations neurothérapie ou biofeedback, est une intervention qui s'appuie sur une technique de mesure de l'activité électrique du cerveau grâce à des électrodes placées sur le cuir chevelu, le coeur et certains muscles. Il semblerait que cette intervention donne de meilleurs résultats qu'une intervention traditionnelle. Suite au neurofeedback, le comportement se voit améliorer et l'inattention, l'impulsivité et l'hyperactivité se voient diminuées. Il y a également un rétablissement partiel de l'activité cérébrale. 

 

Pour faire un lien direct avec l'éducation, on comprend, après avoir suivi ce cours, que le trouble déficitaire est bel et bien lié à un problème neurologique. Il est donc important de développer l'inhibition (le contrôle) chez les élèves. La dernière recommandation de "la charte de recommandations pédagogiques soutenues par la recherche" recommande justement de proposer des séances de neurofeedback aux élèves atteints d'un trouble déficitaire de l'attention. 

 

En ce qui concerne les troubles du comportement, Mr Masson expliquait, dans ces cours, le lien entre le comportement en classe et le cerveau des élèves TDAH. Selon une recherche, les amygdales détecteraient le sentiment de la peur. Chez les élèves atteints de troubles de comportement, cette détection serait moins activée. Il y aurait donc une moins grande connectivité entre les amygdales et le cortex préfrontal ventromédian. Du coup, une mauvaise connexion entre la peur et la raison se ferait. 

 

En conclusion, les troubles déficitaires de l'attention et les troubles de comportement sont liés à des particularités cérébrales. Les interventions mènent à un rétablissement (du moins partiel) de l'activité cérébrale et de la connectivité. Il ne faut pas culpabiliser lorsqu'un élève se trouve en situation d'échec ou se comportement de façon inadéquat. Ce n'est pas dû à un manque d'effort, d'intérêt ou d'intelligence. Avec des interventions, il est possible de changer le cerveau des élèves en difficulté. Il ne faut pas oublier la plasticité du cerveau!!!

 

 

 

 

 

Sur le site de Yoopa, vous pourrez visionner 10 petites vidéos d'animation pour mieux comprendre ce qu'est un TDA/H. 

 

 

Voici un site très intéressant: Des programmes éducatifs amusants pour améliorer l'apprentissage, la concentration et le comportement (Il est par contre en anglais) 

Vous pouvez également visionner une de leur capsule vidéo réalisée par des élèves ici.

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