Analyse réflexive sur l'enseignement de l'estimation en mathématique


DÉCRIRE l’expérience vécue

Cette semaine, j’ai enseigné aux élèves l’estimation en mathématiques. Je leur ai expliqué que l’estimation était dire combien, à peu près, il y a d’objets dans une collection donnée. J’ai insisté sur le fait qu’il est fort probable que nous n’arrivions pas au nombre exact, et que c’est correct ainsi. Par la suite, les élèves ont ouvert leur cahier d’exercices pour travailler cette nouvelle notion. Un des exercices consistait à estimer la quantité de poussin pour ensuite les dénombrer pour valider son estimation. Plusieurs élèves se sont mis à compter les poussins. J’ai donc fait un rappel disant qu’ils ne devaient pas compter, mais bien essayer de trouver la quantité de poussin seulement en les regardant. À ce moment, je me suis questionnée à savoir si j’avais donné des explications suffisamment claires. Quand ils ont eu terminé dans leur cahier, je leur ai fait encore travailler la notion d’estimation, mais sous forme de jeu. J’avais apporté des sacs de billes. En équipe de quatre, ils devaient estimer la quantité de billes et ensuite les dénombrer. Lors de cet exercice, aucun élève n’a compté les billes lors de l’estimation. Suite à cet exercice, je me suis dit que mes consignes devaient être claires, mais, puisqu’il s’agissait d’un exercice de type papier-crayon, les élèves voulaient probablement avoir la bonne réponse. Par contre, lorsque j’ai présenté la même activité, mais sous forme de jeu, ils n’ont surement pas pensé qu’ils apprenaient de la sorte. Du coup, la pression de réussir est tombée pour laisser place à l’apprentissage dans le jeu.

 

EXAMINER les faits

Le facteur le plus influençant dans cette expérience est sans aucun doute l’aspect du jeu qui entourait l’exercice d’estimation des billes. Je crois, en effet, qu’en apportant une touche ludique, les enfants sont davantage portés à participer adéquatement aux exercices. Les conséquences qui suivent sont positives.

 

GÉNÉRALISER : référence à une théorie

Dans le chapitre 7 du livre, La maternelle écrit par Jocelyne Morin, on dit clairement que le jeu est utilisé, pour la plupart du temps, pour faire apprendre une notion précise aux enfants. On explique également que lorsqu’une activité est qualifiée de ludique, elle donne aux enfants l’occasion d’agir à leur guise, sans qu’on s’attende nécessairement à des résultats concrets de leur part. Morin souligne qu’il ne faut pas croire pour autant que les enfants perdent leur temps et n’apprennent pas dans ce type d’activité.

Dans le MEQ (2001, p. 21), on insiste sur le fait que « par le jeu et l’activité spontanée, l’enfant s’exprime, expérimente, construit ses connaissances, structure sa pensée et élabore sa vision du monde. Il apprend à être lui-même, à interagir avec les autres et à résoudre des problèmes. »

Malgré qu’on parle ici des enfants de maternelle, l’apprentissage par le jeu est tout aussi pertinent pour des élèves de première année primaire. 

 

RÉINVESTIR dans la pratique

Des études et recherches ont démontré que le jeu a des impacts positifs sur l’apprentissage des élèves. En effet, les élèves du primaire aiment jouer. Même au 3e cycle, les élèves vont préférer apprendre en jouant. C’est pourquoi je désire inclure le plus possible des activités ludiques qui demandent aux élèves de manipuler et d’être actif. C’est de cette façon que je vais aller chercher l’intérêt des élèves. Une fois que l’intérêt est là, l’apprentissage se fait beaucoup plus facilement.

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