Mon premier bilan: les compétences que je maîtrise


Dans le cadre du cours portfolio professionnel et culturel II, je devais rédiger un billet sur les quatre compétences que je considère maitriser. J’ai pu développer ces compétences grâce aux quatre années de baccalauréat en ÉPEP, aux trois stages que j’ai réalisés dans les écoles ainsi que les multiples suppléances et petits contrats que j’ai faits depuis le commencement.

Compétence 3 : Concevoir des situations d’enseignement-apprentissage pour les contenus à faire apprendre, et ce, en fonction des élèves concernés et du développement des compétences visées dans le programme de formation

Selon moi, la planification est tout aussi importante, sinon plus, que le pilotage. Faire ses planifications nous oblige à aller fouiller dans le PFEQ et dans la PDA. Cela nous permet d’apprivoiser ces deux outils qui sont indispensables à notre travail. Dans le cours FPE2150, j’ai travaillé un texte de prise de position face à ce qui doit être enseigné dans nos écoles. Dans ce dernier, plusieurs penseurs étaient cités. Pour en faire un résumé, je dirais que comme Richard Stanley Peters, je crois qu’il est important d’enseigner des faits qui donnent du sens aux élèves. Pour s’y faire, il faut inévitablement avoir planifié ces savoirs. Par contre, ce n’est pas que le contenu qui est important en éducation. La manière de l’enseigner est tout aussi valable. Jean-Jacques Rousseau dit qu’il est possible, pour les élèves, d’apprendre par le biais de l’expérimentation. Tout comme les savoirs, la manière d’enseigner est un aspect qui se planifie. Je vous invite à aller voir mon texte dans son intégralité en cliquant sur ce billet. Je me souviens d’une fois, dans ma classe de stage au préscolaire, j’avais planifié une belle activité qui travaillait les mathématiques tout en faisant bouger les enfants. Un enfant s’est désorganisé et plus rien ne fonctionnait. Après avoir repris le contrôle de la classe, je me suis simplement fié à ma planification, qui était très bien détaillée, et j’ai pu continuer l’activité sans que tout soit décousu. Sans cette planification, probablement que j’aurais été déboussolée par cet incident et j’aurais passé à autre chose, sans terminer ce que j’avais de prévu. Je considère donc que cette compétence est pour moi une que je maîtrise.

Compétence 4 : Piloter des situations d’enseignement-apprentissage pour les contenus à faire apprendre, et ce, en fonction des élèves concernés et du développement des compétences visées dans le programme de formation.

Cette compétence est probablement celle que je préfère. En effet, j’adore piloter les activités pédagogiques avec les élèves. Depuis le début de mon bac, j’ai eu la chance de mettre en pratique cette compétence pour ainsi l’améliorer. Une des activités que j’ai beaucoup aimées est celle sur l’abécédaire humaine (voir le billet ici J ) que j’ai faite avec mes élèves de première année lors de mon stage 3. En début d’année, les élèves voient les lettres de l’alphabet. J’ai donc planifié une activité qui travaillerait cette notion, mais en incluant l’aspect kinesthésique afin de faire bouger les enfants de 6-7 ans. Ce genre d’activité demande une bonne gestion. J’ai donc mis au clair mes attentes face au déroulement de l’activité. Par la suite, mon activité s’est déroulée parfaitement. Les élèves ont eu autant de plaisir que moi!

Dans le livre Quand revient septembre volume 1, l’auteure, Jacqueline Caron, explique clairement l’étape d’expérimentation. Elle souligne que c’est un moment exaltant, mais insécurisant en même temps. Même si on a tout prévu : les étapes, le matériel, les points de repère, etc. l’imprévu est pratiquement toujours au rendez-vous. Elle mentionne qu’il faut donc se laisser une marge d’erreur. De cette façon, l’activité se vivra sans culpabilité. Il faut prendre ces moments comme une occasion d’apprendre.

Compétence 6 : Planifier, organiser et superviser le mode de fonctionnement du groupe-classe en vue de favoriser l’apprentissage et la socialisation des élèves.

Cette 6e compétence en est une très importante selon moi. Sans la maitrise de celle-ci, tout le reste peut être ébranlé dans la réalité quotidienne d’une classe du primaire. Mariette Gervais, professeure à l’UQAM, a expliqué l’importance de se construire un référentiel disciplinaire dans le cadre du cours organisation pédagogique et relation éducative au primaire. Rapidement, une valeur de référence c’est quelque chose qui nous fait agir tandis qu’une valeur de préférence c’est quelque chose que nous aimerions, mais… « Il faut comprendre, accepter et assumer le fait que nos valeurs de référence guideront notre vie professionnelle tout autant qu’elles guideront notre vie professionnelle. » Je suis tout à fait en accord avec cet énoncé de Mme Gervais. Une valeur individuelle n’est pas pour autant statique. Au fur et à mesure de nos expériences de vie, elle se consolide ou encore elle se transforme. Vous pouvez aller voir mon référentiel disciplinaire en vous dirigeant sur ce billet.

J’ai eu la chance de développer cette compétence grâce à plusieurs interventions faites en classe. Récemment, j’ai remplacé dans une classe de 2e année pour une période de 2 mois.  Dans cette classe, j’avais un petit coco qui demandait un peu plus de mon attention. Pour l’aider à se concentrer sur la tâche et à continuer à adopter un bon comportement, lui, la TES et moi avons créé un système de motivation. Ce dernier consistait à ramasser suffisamment de morceaux d’ordinateur pour obtenir une période d’ordinateur. Pour chaque belle période, l’élève se méritait un morceau d’ordinateur qu’il allait coller sur un tableau prévu à cet effet. Cette méthode a permis que tout le monde passe de meilleures journées en classe.

Compétence 13 : S’approprier la réalité pluriethnique de la société québécoise et de l’école montréalaise, se sentir réellement concerné dans ses actions pédagogiques, développer les compétences de l’éducation interculturelle.

Cette compétence est bien particulière à la région de Montréal. En effet, c’est cette ville et ses environs qui accueillent le plus d’élèves provenant d’autres nationalités et pour qui, le français n’est pas nécessairement leur langue maternelle.

À l’automne 2016, lorsque j’ai suivi le cours ASC2047; éducation et pluriethnicité au Québec, j’ai eu la chance de visionner la vidéo La leçon de discrimination. Bien que cette dernière ne touchait pas directement la réalité pluriethnique, j’ai constaté plusieurs points communs avec cette réalité qui, il faut l’avouer, est présente dans nos écoles. Effectivement, souvent les nouveaux arrivants sont mis de côté pour aucune raison valable. En tant qu’enseignant, il est de notre devoir de discuter avec les élèves pour qu’ils aient une plus grande ouverture d’esprit. Toujours dans ce même cours, j’ai appris qu’à Montréal, les immigrants constituent 22,6% de la population totale. Il ne faut donc pas s’étonner que plusieurs de nos élèves ne soient pas francophones. Finalement, grâce à ce cours, plusieurs préjugés sont tombés avec mon travail de jumelage interculturel. Je vous invite fortement à aller voir mon billet sur ce travail qui, selon moi, est indispensable pour tous les futurs enseignants.

J’ai eu l’immense privilège d’avoir mon premier contrat en tant qu’enseignante de soutien linguistique à l’hiver 2018. Grâce à ce dernier, j’ai grandement développé la compétence 13. En effet, une fois par semaine, j’accueillais des élèves de maternelle à 6e année, en sous-groupe, afin de travailler certains aspects de la langue française. À la fin de l’année, j’ai pu donner mon opinion professionnelle à la directrice sur le classement de certains élèves en fonction de leur compétence en français. Pour plus de détails, je vous invite à lire mon billet sur ce sujet.

 

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